Musique et délices

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juin 2023 - Refuge au matin

Marcher au refuge faunique Marguerite d'Youville de l'île St-Bernard, c'est être témoin de la riche biodiversité des lieux.

Le grand héron bleu

Non, ce poisson n'est pas pour lui (sinon, il l'aurait déjà ingurgité).


Ce héron bleu s'empresse de ramener au nid le fruit de sa pêche, où l'attendent sans doute de petites bouches à nourrir. 











Ces grandes pattes, rejointes à l'unisson derrière la queue, lui servent de gouvernail en vol.













Le pic flamboyant

Le pic flamboyant vit dans les arbres et y est si bien adapté qu'il a divisé ses doigts en deux: les deux premiers portés vers l'avant et les deux autres, à l'arrière -- question de mieux s'agripper aux branches et au tronc des arbres. Toutefois, vous savez comment reconnaître la femelle? Elle ne porte pas de moustache sous son bec, à l'instar de son copain...

LE CANARD BRANCHU

Le Canard branchu s'appelle également le Canard carolin. En tous les cas, c'est un très bel oiseau: même que son nom scientifique veut dire "oiseau d'eau en robe de mariée". 

Clairement, le mariage a déjà eu lieu, car les poussins (qui sont nidifuges: ils quittent immédiatement le nid, après leur naissance)
suivent déjà leur mère dans ses pérégrinations.

Cliquez les petites images ci-dessus


Monsieur Wood Duck!

Avec une tête d'affiche comme celle-là, le mâle ne risque pas de passer inaperçu. 

Les iris ne poussent pas que dans nos jardins. Ils abondent le long de la petite digue de l'île Saint-Bernard.


LE CHARDONNERET

On retrouve ce mangeur de graines dans tous les continents sauf l'Australie.

  Ici, ce chardonneret a troqué son habit nuptial pour son costume de tous les jours.

Avec la crise d'habitation qui sévit de nos jours, cette hirondelle bicolore est fière d'être locataire d'une de ces petites maisonnées.

Lorsque les petits sont assez grands pour sortir de leur cabane, il est fréquent de les voir juchés sur le toit à attendre patiemment l'approvisionnement par l'un ou l'autre parent parti "faire les emplettes".


Le Tyran tritri

La famille du Tyran est très complexe et contient une grande variété d'espèces, allant du Muscicapidés aux Motacillidés ou encore les Laniidés (*). Pas étonnant d'apprendre que cet oiseau se retrouve à peu près dans tous les habitats possibles du continent nord-américain. Mais ils ont tous en commun de se nourrir d'insectes qu'ils capturent en vol. De véritable petits acrobates, quoi!

* Quelqu'un pourrait sans doute faire carrière uniquement dans la gestion des termes de la taxonomie aviaire!


L'aigrette

La grande aigrette, au cou en "S" et au bec 'fer de lance', était sans doute ballerine dans une autre vie. Heureusement pour nous, il n'est pas rare, lors de ses déplacements, qu'elle accepte d'exécuter quelques petits pas de danse - question de faire valoir son talent artistique.

Un vol aussi gracieux que silencieux...

Le Bihoreau gris

Voici un représentant bien connu de la famille des Ardéidés, Nycticorax nycticorax - le bihoreau gris - en train de pêcher silencieusement dans le marais de la petite digue.


Tous les livres de chevet indiquent qu'il s'agit d'un oiseau nocturne, se nourrissant du crépuscule à l'aube. C'est possible: il était à peine 7 heures du matin lorsque je l'ai aperçu.




Le bihoreau en action

Il existe plusieurs espèces de bihoreau: à dos blanc, cannelle, de Bourbon, de Maurice, des Bermudes, le bihoreau malais, superbe, violacé.


En Asie, il y a même le Bihoreau goisagi (Japonais). -- je viens de l'apprendre!


Mais ils sont tous de la famille des Ardéidés - tous un peu trapus, avec un bec comme celui du héron, et de grandes pattes (ou des pattes à grands pieds) pour mieux négocier la marche en marais.







Leur autre trait commun, c'est celui de la patience extrême qu'ils cultivent à force de pratiquer l'immobilisme -- pendant lequel ils font le repérage des proies.













Le Bihoreau

en vol

La plupart du temps, on retrouve le bihoreau foulant le sol du marais; on oublie qu'il est très familier avec les arbres. Au fait, quand le mâle ne bâtit pas son nid dans les branches d'un buisson, il le place au faîte d'un arbre. Alors, pas étonnant de le voir se percher dans un arbre au terme d'un envol. Mais à l'arrivée, on peut dire qu'il se déploie plutôt comme un poulet déplumé ayant perdu son pyjama...

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La grenouille taureau américaine

On connait mieux la grenouille taureau américaine sous son nom commun de ouaouaron.
C'est un amphibien, de la famille des Ranidés. Pendant plus de 8 ans (jusqu'à 16 ans en captivité), cette grenouille sonnera d'une voix caverneuse (ressemblant parfois au beuglement d'un taureau) la défense d'un petit territoire de 9 à 90 pieds, sis le long des rives d'un cours d'eau. 

M. Colvert et sa dame font une pause "billot" avant de barboter plus loin.

Le rat musqué

Cet excellent nageur n'a statistiquement que trois ou quatre printemps devant lui pour faire toute son œuvre. On lui reconnaît plusieurs impacts sur l'écologie du milieu et la propagation de certaines maladies au point de faire l'objet d'une certaine lutte à l'éradication.


Quoi qu'il en soit, ici, le long de la Petite digue et plus loin, de la Grande digue, le rat musqué - à ne pas confondre avec le Castor (*) - a encore tout le loisir de laisser libre cours à son expression naturelle.







(*) Comparez les poils du nez avec le nez du castor.

Le merle




Il doit bien exister une cinquantaine de différents merles (Africain, ardoisé, noir, cacao, à dos gris, à flancs roux, etc.) mais dans le cas présent, c'est bien du merle d'Amérique ou du rouge-gorge dont il s'agit.











L'hirondelle bicolore





Avec ses ailes au bleu d'acier, tranchant sur le blanc du ventre et le brun du croupillon, et sa silhouette découpée sur le contre-jour pastel aux couleurs verdâtres, l'hirondelle bicolore est bien présente au Refuge. 





Une autre silhouette - blanche, cette fois - se découpe dans une mer de couleur verte et olive






LA TORTUE SERPENTINE

Une grande tortue d’eau douce originaire d’Amérique du Nord, la tortue serpentine peut vivre jusqu’à l’âge de 70 ans et n’atteint sa maturité sexuelle qu’entre 15 et 20 ans. Les femelles tendent à revenir au même lieu de nidification année après année, et peuvent parcourir plus de 15 km à cette fin. Après avoir choisi le lieu de nidification, les femelles pondent entre 20 et 45 œufs de la taille d’une balle de golf, à la fin du printemps ou au début de l’été. L’éclosion se produit entre 65 et 95 jours après la ponte. Cette période d’incubation est sensible à la température. Ce matin, à l'île, des douzaines de serpentines s'étaient donné le mot et elles pondaient, silencieuses, immobiles, aux abords des sentiers.

Or, une étude canadienne a montré que seulement 1 œuf sur 1 400 atteint l’âge adulte. Ceci est en grande partie attribuable aux prédateurs qui mangent les œufs et les nouveau-nés. Pas surprenant que la tortue serpentine soit maintenant inscrite sur la liste des espèces préoccupantes en vertu de la Loi sur les espèces en péril au Canada.


...RETOUR AUX OISEAUX




Il est toujours fascinant de voir comment ce grand oiseau aux larges ailes réussit à frayer son chemin dans les marais parfois encombrés de branches de toutes sortes.







...MOUCHEROLLE DES SAULES

Il est très difficile de distinguer cet oiseau du moucherolle des aulnes sinon par son chant usuel (à deux sons alors que celui du moucherolle des aulnes n'en utilise qu'un seul).


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AIGRETTE

Cette aigrette, transformée en statue le temps d'une pause, semble faire le guet ou contempler impassiblement le temps qui passe. Dans les faits, les Ardéidés sont passés maîtres dans l'art de regarder dans une direction tout en auscultant tout ce qui bouge dans une autre. Une technique qui leur permet de surprendre le poisson insouciant qui gigote à leurs pieds.



Pause végétale

D'autres belles robes que les plantes du Refuge sont fières d'arborer.

FOURMIS

Une vieille légende prétend que les pivoines ont besoin de fourmis pour fleurir, car elles «chatouilleraient les bourgeons pour aider les fleurs à s’ouvrir. Il s'agit plutôt d'un besoin réciproque - les unes fournissant du nectar à consommer, les autres éliminant les pucerons et autres insectes nuisibles.


On retrouve presque toujours le Tyran tritri au garde-à-vous sur une tige, observant la nature pour dénicher tout insecte capable de vol. Et c'est à son tour dans les airs qu'il s'élance et qu'il attrape l'insecte, pour revenir plus ou moins au même endroit (ce qui a l'heureux avantage de faciliter la prise de vue!)

C'est avec cette image familière du carouge que se termine cette petite excursion à la petite digue du Refuge faunique Marguerite-D’Youville ( protégé à perpétuité depuis 2010) à l’île Saint-Bernard de Châteauguay


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